jeudi 20 mai 2010
mercredi 19 mai 2010
mardi 18 mai 2010
dimanche 9 mai 2010
samedi 8 mai 2010
Deux lettres blanches finement imbriquées se détachent franchement sur un fond définitivement noir et, dessous, une phrase ciselée comme un slogan annonce la philosophie de la maison : "the label of modern rhythms". Sans photos, ni ornementations superflues, IM se pose comme le label de la modernité et de la radicalité absolue. Maison d'édition musicale cultissime aux disques avidement recherchés (rarement plus de 500 exemplaires pour chacune des 26 références du label), IM est drivé d'une main de maître par le génial Eddie Warner. Cet excentrique, passionné d'expérimentations sonores en tout genre et d'électronique, a accouché des disques les plus fous parut sur le label, notamment ce somptueux Cops, crooks and spies sous réelle influence divine. Comme son titre l'indique, la musique jouée ici baigne dans les ambiances tendues, fumeuses et nocturnes des films noirs à la James Bond. L'ombre de John Barry plane ainsi sur les premiers morceaux du disque qui hésitent entre les codes d'un Spy Jazz parodiés et des ambitions plus modernes grâce à l'emploi de quelques notes de moog encore assez illustratives (voir comique sur le fantastique Police python 357). Déjà Warner laisse libre court à sa folie créatrice et crée des morceaux inédits qui ne peuvent choisir entre Pop mutante, arrangements d'orfèvre, poussées de jerks électroniques aventureux (Infernal chase) et relents de BO splendides (le puissant Night Fight). Plus le disque avance et plus l'électronique prend le dessus, enveloppant définitivement les morceaux dans des écrins glacés et synthétiques avant-gardistes (Prohibited sector, Zone Y, Serum of truth) ou dans des exercices de styles plus légers rythmés par des pulsations robotiques et hypnotiques (Manipulated code, Check point Charlie). On pense alors aux travaux électroniques de François de Roubaix, à Kraftwerk et à l'indiscipline d'un Aphex Twin (si si en cherchant bien !). Bref, Eddie Warner possède une forte personnalité musicale et une inventivité de tous les instants qui lui permettent de dépasser le cadre anecdotique du simple disque d'illustration musicale et éviter ainsi l'écueil de la compilation hétérogène de morceaux. Il y a sur chacun de ses disques, et notamment sur celui-ci, le soucis d'une unité musicale et une part de vision plus globale qui sont la marque des vrais artistes et non des simples illustrateurs besogneux et sans étincelle.
jeudi 6 mai 2010
CHANNEL 4 est l’état des lieux annuel du label OUTPUT RECORDINGS, crée en 1996 à Londres par l’influent DJ et producteur TREVOR JACKSON (alias The Underdog, et leader de Playgroup), et fort aujourd’hui de plus de 80 références, sans oublier sa contribution au développement du label DFA du new-yorkais culte James Murphy (LCD Soundsystem, The Rapture), dont Output a assuré la branche européenne. Fridge, Four Tet, Sonovac, 7Hurz, Black Strobe et Volga Select ont tous été développés par le label, et cette nouvelle livraison, outre les stars actuelles d’Output (Colder, DK7, Mu, Lopazz, Circlesquare ou Dead Combo), propose également son lot de découvertes.