Lalo Schifrin

There's a whole Lalo Schifrin goin' on

Dot Records - 1968

Pour une fois nous citons nos sources: retrouvez cette excellente chronique sur un blog intrigant et séduisant, les hallucinants Telek et Stilla (http://telek-stilla.blogspot.com/2010/01/lalo-schifrin-gone-with-wave-1964-goin.html).

Selon nous, le chef-d'oeuvre secret du maître argentin (élève de Messiaen et de Koechlin, arrangeur à la chaîne chez Verve, avant d'entamer à la MGM la carrière que l'on sait -Mannix, Mission impossible, Bullitt...). Entièrement écrit et dirigé par Boris Claudio (dit "Lalo"), Goin' on s'intègre à la série des grandes rêveries jazzy réalisées en marge des compositions pour le cinéma. Aux confluences des suavités de la bossa et de l'indolence West Coast, traversé par la brise légère des flûtes réverbérées, embaumé par d'entêtantes bouffées de cuivre ou de clavecin, enveloppé par la chaleur caressante des cordes, frémissant sous les ondoiements du vibraphone, bercé par le chuchotement velouté des choeurs et la stridulation des percussions en sourdine (quand il n'est, de temps à autres, ranimé par la sécheresse martiale de thèmes aux accents plus épiques), Goin' On ressemble à la bande originale idéale d'un film intérieur bâti sur les motifs du loisir et de la volupté. J'exagère? Ecoutez Dissolving ou How to open at will the most beautiful window. N'entendez-vous pas le bruissement aux mille échos de la forêt tropicale qui s'éveille, encore engourdie, sous le flamboiement amorti de l'aube aux doigts de rose?

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Metrotone 

The less you have, the more you are

Earworm - 2000

Dédaignant le débat stérile Blur / Oasis, certains groupes pop britanniques s'engagèrent sur les voies d'une pop progressive que l'on peut aussi qualifier de post-pop, entre le shoegazing, l'ambient et la cold-wave. Une sorte de micro vague alimentée notamment par le label Earworm et qui occasiona beaucoup de brouillard sur la perfide albion ainsi que quelques morts par asphyxie. Le résultat est beau comme une écoute de Joy Division un matin d'octobre, la pâle lumière filtrée par la buée sur la fenêtre. Et que dire de ce titre en forme d'hommage à la décroissance qui nous attend tous ?

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Thavius Beck

Thru

Mush - 2006

De l'electro hip hop dark et angoissant qui montre la voie à un genre généralement bien fainéant question prise de risques.

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Arovane

Tides

City centre offices - 2000

De la vieille electronica soft et ethérée qui n'a pas pris une ride, le tout sur un de ces labels têtes chercheuses du son de demain, accueillant en son seing les exploits de SND, Fizzarum, Denzel & HuHn, Christian Kleine et bien d'autres....

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Franco Micalizzi

Italia a mano armata (BOF)

Beat Records - 1976

Si toi aussi tu aimes les blonds italiens à moustache et aux yeux bleus, alors tu aimeras Maurizio Merli, la star incontestée du cinéma d'action transalpin des 70's. Pour accompagner ses exploits de super flic aux méthodes expéditives, Franco Micalizzi nous offre un panorama de grooves à la fois grandiloquents et irresistibles, à la frontière entre mauvais et très mauvais goût. Une BO sponsorisée par le ministère de l'intérieur.

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V/A

French cuts vol 1, 2 & 3

Panatomic - 2002 & 2005

La chanson française n'a pas toujours été ce défilé de Bénabar (comme barbant), Calogéro de conduite, ou de M comme minus, cette playlist mortifère de France Inter-minable qui nous ferait presque regretter Michel Sardou, le France et la peine de mort.

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The Majestics

Here come da judge

Arc Sound ltd. - 1968

Formation canadienne rhythm'n soul à la carrière éphémère (de 1965 à 1969) mais au sens du groove indémodable.

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David Axelrod

heavy axe

Fantasy - 1974

Producteur et arrangeur de jazz des 60's & 70's, il sort ses propres albums à partir de 1968 dans un genre oscillant entre jazz, soul, pop, psyché et funk. Beau son (normal pour un producteur) et belles compositions, voilà l'occasion de redécouvrir ce genre de petit mozart de l'ombre largement ignoré par l'histoire officiel et remis au goût du jour par quelques DJs et autres labels inspirés (notamment Mo' Wax il y a une quinzaine d'années).

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V/A

Disco Deutschland

Marina records - 2007

Maintenant que l'on sait que l'équipe d'Allemagne était entièrement dopée lors de la demi-finale contre la France à Séville en 1982, on imagine sans peine sur quelle musique ils ont fêté leur victoire dans les vestiaires. Ah ! Kolossale Kompilation ! Vas-y Harald, bouge ton corps. Spéciale dédicace à Patrick Battiston.

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The Samuel Jackson Five

Same same but different

Honest abe - 2004

Encore des norvégiens et encore du post-rock, cette fois tendance free-jazz voire indie-pop sur les bords. Bref c'est le grand écart et c'est surtout stimulant. Mais qu'arrive t-il à la Norvège, autrefois point négligeable sur les cartes de la musique de jeunes, et qui dorénavant nous livre des pelletés de groupes plutôt excitant. Ceci dit, les nuits sont longues par là-haut et il faut bien s'occuper, d'où cette débauche d'imagination. C'était notre enquête sociologique du mois.

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Monopot

Optipess

Smalltown records - 2009

Pour tous ceux qui ne se sont jamais vraiment remis du post-rock pluvieux, neurasthénique et pour tout dire suicidaire de Hood, Crescent et autres Movietone (bref, la branche anglaise de l'experimental à guitares international), voici un trio de norvégiens officiant sur les mêmes terres désolées et arides où rien ne pousse sinon les envies d'en finir vite avec nos vies misérables. Amis dépressif, passe ton chemin.

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RQTN

Monolithes en mouvement

Auto Prod. - 2009

 

Encore un freak qui s'enferme chez lui pendant un an, ferme tous les volets, et décide, avant de se suicider, de faire pleurer dans les chaumières en plongeant l'auditeur dans les affres d'une mélancolie insoutenable. Et les titres de ces effluves pleureuses sont au diapason: effleurer du doigt, marcher à l'envers, les mains brumeuses, le point culminant, comme suspendu à regarder passer. Beau programme.

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Damian Lazarus

Smoke the monster out (club versions)

Get Physical - 2009

Version un poil plus musclé de l'album de Damian Lazarus, ce disque offre un excellent telescopage entre la science du minimalisme electro ou house du patron du label crosstown rebels et l'efficacité du dancefloor. Un disque testé avec succès grâce au concours enthousiaste du sieur Thomas C. dans une salle de sport d'un cabinet de kinésithérapie marseillais.

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Christian Naujoks

S/T

Dial - 2009

Encore un compositeur de musique contemporaine qui a le portrait de Steve Reich au dessus de son lit et qui se réveille tout les matins sur des mélopées signées Terry Riley. Résultat, en retard tous les jours au boulot (mais il s'en fout, il compose à domicile), mais surtout un album majestueux où les silences rivalisent d'imagination.

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