Ma Cherie For Painting
Una producion pop
Earworm - 1998

Madeleine post-rock par excellence, les MCFP comptèrent parmi la myriade de formations qui mirent ce courant fourre-tout et audacieux sous les feux de l'actualité. Encore que feux de l'actualité soit un peu grandiloquent, disons plutôt qu'à cette époque où internet balbutiait, où la recherche d'info tenait du sacerdoce, quelques ilôts d'avant-gardistes médiatiques nous guidaient tels des phares de bon goût dans un brouillard de médiocrité. Je pense précisement à quelques mail-orders aventureux comme méridians où à quelques franc-tireurs journalistiques style Jean-Bernard André ou Joseph Ghosn aux inrocks. Bref, toute une époque qui, à l'heure du téléchargement à plus soif actuel et du tout-tout de suite vite consommé, pourrait nous rendre diablement mélancolique avec la résurgence de certains souvenirs précis: ainsi de l'attente désespérée du facteur pour ce vinyl commandé il y a des semaines avec ce nom de groupe à coucher dehors et dont on ne sait rien, sinon quelques bribes via la chronique enflammée d'un allumé pigiste parisien militant de l'international post-rock...

Au fait le disque est toujours parfait, plus krautrock tu meurs.

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Monopot

Something is like nothing was

Smalltown Supersound - 1999

Du post-rock norvégien tendance slow-core(avec discrets rajouts électroniques), calme et voluptueux, sous égide Mogwai, et dont le chanteur à l'organe lacrymal est capable de provoquer à distance des torrents de larmes à l'auditeur inconscient qui n'avais pas prévu sa cargaison de mouchoirs. On conseillera également leur 2ème album, optipess, trouvable sur notre blog.

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Keith Mansfield

All you need is

CBS - 1968

Référence absolue de la scène library music britannique des 60's, Keith Mansfield reprend ici en version instrumentale top groovy des classiques incontournables de la pop moderne: Walk on by de Burt Bacharach, Whiter shade of pale de Procol Harum, Reach out des Four Tops, mais aussi ses propres tubes comme soul thing, qui fera le bonheur de tant de compilations de lounge / easy listening / rare grooves par la suite.

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John Barry

Americans

Universal Jazz - 2010

Projet solo de 1975 où John Barry marie avec maestria le jazz et la musique symphonique. Enregistré avec des pointures de la côte ouest pour un résultat oscillant entre le cool et la mélancolie, Barry confirme son talent de compositeur dans cette série de vignettes reflétant ses impressions visuelles et sonores des états-unis. A noter la présence de plusieurs tueries tristes et envoutantes, notamment ce Orson Welle's great mysteries qui évoque ces ambiances typiques des films d'espionnage des 60's se déroulant en terrain neutre (Berlin ou Vienne) avec filature nocturne  accompagnée de cymbalum sublime.

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Duke Ellington

Anatomy of a murder (BOF)

Columbia - 1959

Otto Preminger derrière la caméra, Ben Gazzara, James Stewart et Lee Remick devant, Saul bass pour le design et Duke Ellington à la baguette musicale, n'en jetez plus. Si vous avez décidé de n'écouter qu' une seule bande originale jazz dans votre vie, vous avez tort mais celle-ci fera l'affaire.

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Michel Legrand

La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil (BOF)

Disques Vogue - 1970

Une perle pop groovy de plus dans la discographie de Michel Legrand avec cette bande originale du film d' Anatole Litvak de 1970 tiré d'un roman de Sébastien Japrisot.

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V/A

Hindi Horrorcore

Mixed by Andy Votel

Finders keepers - 2011

Spécialiste de la réedition rare groove (funk turc, java soudanaise, groovy thailandais et autres tueries exotiques), le label finders keepers (toujours managé par Andy Votel, ex grand manitou de la scène hip hop mancunienne) nous balance un mix invraisemblable de bollywooderie kitcho-disco-héroïque. Très épicé.

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Le monde fabuleux des Yamasuki

S/T

Finders keepers - 2005

Résumons l'affaire: Le Monde fabuleux des Yamasuki est un album construit autour d'un concept pseudo-japonais par le prolifique duo de producteurs Jean Klüger et Daniel Vangarde. Prétextant une danse appelée Yamasuki, l'album fut édité en très petite quantité par le label indépendant Biram avant de devenir par indavertance un outil utile pour les français étudiant le japonais. Si on rajoute que le duo drive aussi la Compagnie Créole et que le dénommé Vangarde n'est autre que le père de Thomas Bangalter, la moitié de Daft Punk, on nage dans le grand n'importe quoi réjouissant. Musicalement, c'est de la pop aérienne avec des vrais bouts de petits japonais dedans et enfin, cherry on the cake, on retrouve le tube indéstructible de la Compagnie Créole "aaiiiiéééaaaouuuhaaaaaa" (en phonétique ça passe mieux).

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Thierry Jousse a carte blanche sur le web magazine blow up du site arte.tv. L'ancien rédacteur en chef des cahiers du cinéma et producteur de l'excellente émission cinéma song sur France Musique nous gratifie de son amour des BOF via une série de vidéos au montage élégant et aux commentaires raffinés et plein d'esprit. On est ici dans le fétichisme sonore et visuelle du 7ème art, un plaisir de cinéphile et de mélomane qui ne s'est jamais remis de la puissance évocatrice passée et présente du médium cinéma. C'est aussi un plaisir de nécrophile mais là il n'y a pas de quoi se réjouir.

http://www.arte.tv/fr/6455318.html