Agents Of Time
Music made paradise ep
Kompakt - 2020
Une tuerie Electro par un trio italien sortie chez Kompakt. What else ?
Dernier album en date d'un grand spécialiste de l'Electronique abstraite, minimale et fantômatique, à l'image du titre, qui porte décidemment très bien son nom. De Scape à Staubgold en passant par Kranky, son parcours d'expérimentateur sonore à mi-chemin entre Cinéma pour l'oreille et Post electro-acoustique fascine toujours autant. Fermez les yeux, vous y êtes.
Second album (sur les 4) sorti sous son propre nom en 2005, sûrement l'un des plus réussi dans une discographie riche, complexe et inégale. Autant certains projets sortis avec son groupe The Jicks peuvent dérouter par leur coté très Rock avec déluge sonore et solos à n'en plus finir, autant celui-ci se rapproche de l'écriture à la fois Lo-Fi, Pop, aérienne et bricolée de son mythique et indépassable groupe d'origine Pavement.
Paru sur l'excellent label tête chercheuse Earworm, cette formation canadienne centrée autour d'un seul homme (Greg Watson) ne s'est jamais vraiment remis de l'explosion Pop Psychédélique des 60's, à savoir cithare pink, fuzz floyd et compagnie. Album parfait pour tous ceux qui ont arrêté d'en écouter après 1967.
On remet une couche sur le fameux duo composé de Keiron Phelan et David Sheppard, membre de la légendaire formation Post Rock State River Widening et ici en duo pour leur premier album, le second sortant 4 ans plus tard sur Leaf. L'esthétique Ambient prédomine ici avec moultes boucles d'instruments accoustiques mâtinées de sonorités électroniques et de quelques rythmiques evanescentes. Musique réveuse par excellence dont on ne se lasse pas.
Passé complètement inaperçu à sa sortie, on a redécouvert cette pépite pop 60's fortement influencée par les Beatles et Donovan via une première réédition en 2005 sur le label Elefant. Voix mélancolique du russo-écossais et arrangements ciselés font de cet opus une petite merveille.
Focus sur Mazarin, groupe Indie-Pop de Philadelphie qui fit les belles heures du label Rocket Girl à la fin des 90's. Du bel ouvrage ciselé qui n'est pas sans rappeler Belle & Sebastian dans les orchestrations et les harmonies.
Err Rec est un label français qui remet au goût du jour la musique d'illustration (et notamment celle pour l'image) des 60's et 70's, quand celle-ci mariait sonorités Pop et avant-gardes électroniques. Pour ce faire, ils ont demandé à des compositeurs actuels (cachés sous pseudo) de retrouver à la fois ce son analogique si beau et ces mélodies si accrocheuses qui ont accompagné notre jeunesse audio-visuelle. Le résultat sonore est épatant et le design graphique sublime. Un must.
On enfonce le clou concernant cette jeune productrice de Hambourg, dont l'album paru sur Ninja Tune en 2018 fut une révélation pour tous ceux qui aiment l'Electro Dancefloor sans concession. On la retrouve ici dans un mix endiablé accompagnant le magazine allemand Groove (managé par DJ T.). Que du bon !
Compositeur américain ultra productif (une vingtaine d'albums en douze ans, sans parler des projets annexes), Ty Segall nous régale avec son rock garage furibard à grands coups de déluge sonique. Avec Thee Oh Sees de son pote John Dwyer, le renouveau du Rock US fait plaisir à entendre !
Plus encore qu'en Angleterre, la scène new-yorkaise de la fin 70's témoigne d'un sens aigu de la perméabilité de genres musicaux qui n'étaient pas sensé se rencontrer ni dialoguer. Quoi de commun en effet entre la No Wave, expérimentale et sans concession, avec les scènes Rock, Funk ou Disco ? Rien sinon l'envie de danser sur le volcan et d'orchestrer la bande-son idéale de la fin d'un monde, celui de la période enchantée des 70's, juste avant l'arrivée de Reagan et du sida.