Découvert sur le label Correspondant de Jennifer Cardini, le duo mexicain composé de Canibal et Jenice sort enfin après une série impressionnante de maxis remarquables son véritable premier album sur l'excellente structure munichoise Permanent Vacation. De la pure Electro House comme on l'aime !
vendredi 29 octobre 2021
Projet du grenoblois Denis Morin, Vague Imaginaires fait le pari réussi d'un Ambient minimaliste avec un vague beat et de somptueuse nappes et autres étrangetés électroniques sonores. C'est cotonneux, vaporeux mais toujours fascinant. Grand voyage mental assuré.
La nouvelle sensation Ambient se nomme Ana Roxanne et elle a même fait l'objet d'articles élogieux de la part d'une presse pourtant non spécialisée. Une douce voix intrigante accompagne le tout pour un résultat assez magique. Rien de plus normal qu'elle ait trouvé sa place sur l'excellent label Post Rock Kranky.
jeudi 28 octobre 2021
Formé en 1985 et séparé en 1993, le groupe est l'un des précurseurs du Post rock de Chicago en ce sens qu'il pratique une Indie-Pop qui sait privilégier les ambiances travaillées et les longs développements instrumentaux. Et puis il y a cette voix, évidente et aérienne, qui n'est autre que celle de Sam Prekop, futur leader des géniaux The Sea & Cake. Bref, c'est l'histoire en train de se faire en quelque sorte.
On ne présente plus Roy Montgomery que l'on a déjà évoqué ici, et que l'on a découvert via des chroniques enflammées signées Jean-Bernard André dans les Inrocks du milieu des 90's. Guitariste solitaire pratiquant un Post Rock évanescent et climatique, tout en suspension, générant des images mentales fortes entre hypnotisme et lévitation, Roy Montgomery renouvelle l'esthétique planante en supprimant le gras et les artifices techniques déplacés.
On ne s'est jamais complètement remis de la découverte de Mulatu Astatke via la bande originale du film broken flowers de Jim Jamursch, qui voit Bill Murray partir à la recherche de ses anciennes girlfriends, vadrouille mélancolique rythmée par une compilation en cassette que lui a enregistré un de ses amis, et qui contient notamment des extraits de l'œuvre du jazzman éthiopien. Un son aérien aux volutes hypnotiques qui depuis ne cessent de nous hanter.
mercredi 27 octobre 2021
Dernier album en date pour le marseillais Philippe petit, ancien boss du label Electronica Bip Hop et auteur d'une impressionnante série d'albums expérimentaux en collaboration avec les plus grands dérangés de la planète, de Murcof à Lydia Lunch en passant par Simon Fischer Turner. Ici l'opus qui nous intéresse et dont le titre fait clairement référence à l'écrivain Philip K. Dick et son roman Do Humans Dream of Electric Sheeps (qui deviendra Blade Runner au cinéma) est à la fois un hommage électro-acoustique à ce dernier mais aussi à l'ensemble de l'esthétique futuriste de la science-fiction.
Le Jazz contemporain semble avoir bien appris les leçons de la scène Post Rock de Chicago de la fin des 90's en matière de rigueur et de retenue instrumentale. Pas d'avalanche de notes ni de démonstration technique, pas de joliesse ni de décorum superflu, juste une attention toute particulière portée aux timbres et aux textures.
Le meilleur label Post Rock de la fin des 90's Diesel Combustible a également sorti des disques plus purement électroniques dans le ton des productions de l'époque, à savoir une esthétique Mid Tempo avec Breakbeat, Trip Hop, Abstract Hip Hop et Ambient à la clef. Le tout est signé du mystérieux Rowen B dont l'unique trace discographique aurait pu facilement prendre place dans le catalogue d'un label comme Ninja Tune.
Avant-dernier album en date pour Erwan Castex alias Rone, toujours sur l'aventureux label parisien Infiné fondé par Agoria. Il s'agit ici de la bande-son d'un spectacle créé à l’occasion d’une carte blanche offerte par le théâtre du Châtelet à l’artiste. Une création faite en collaboration avec le collectif (LA)HORDE et le Ballet National de Marseille. Composé en 9 mois, cet opus percutant est une aventure musicale entre musique club, beats minimalistes et mélodies addictives où sonne en creux l'urgence de recréer un “Nouveau Monde” face au chaos et une invitation à la prise de conscience de la catastrophe écologique en cours.
mardi 26 octobre 2021
Encore un pure exemple de Libray Music 70's à l'italienne, avec à la baguette Romolo Grano, compositeur, pianiste et chef d'orchestre et qui, comme tous ses collègues de l'époque, ont beaucoup travaillé pour l'image TV et cinéma. A noter que sur cet opus les arrangements sont signés de l'excellent Bert Pisano, autre référence du genre.
Projet fascinant depuis 2005 du luxembourgeois Jérôme Reuter, architecte de la mélancolie qui, via de longues odyssées sonores de type Post-Industriel, semble nous narrer toute l'apocalypse du XXème siècle. L'utilisation de voix et autres enregistrements de discours donnent à l'ensemble une tonalité à la fois fantomatique et terriblement émouvante.
Une des grandes références du Post Rock tendance électronique de la fin des 90's, ici avec leur dernier album en date de 2006 sorti sur la petite structure Twelve Inch Records, alors que les deux premiers albums du groupe avaient bénéficié du prestige de l'incontournable label de l'époque City Slang. C'est dire si en 2006 l'esthétique musicale de cette géniale formation née des cendres du groupe Indie-Pop Us Poster Children était passée de mode pour bien des gens mais pas pour nous, toujours aussi sensible à ces rythmiques de fer et ces longs développements Krautrock.
Sorti sur le label Running Back de Gerd Janson, un nouvel EP de Roman Flugel, grand producteur House et fondateur de l'immense structure Playhouse (Isolée, Losoul...), aussi bon dans le Minimal que dans le Nu-Disco, et que nous suivons depuis plus de 20 ans.
lundi 25 octobre 2021
Mobilee, formidable label berlinois fondé par Anja Schneider et orienté House Minimale, propose ici le dernier album en date du français Olivier Mateu alias Rodriguez Jr., dans une veine un poil plus Deep et Progressive, avec notamment de splendides développements orchestraux sur fond de groove diabolique.
Moitié du duo Isan, pierre angulaire du splendide catalogue du label Morr Music, pourvoyeur d'une Pop Electronica intimiste et impressionniste, Robin Saville est ici en solo pour son dernier album en date dans un genre tirant encore plus vers le calme Ambient et l'apaisement Field Recordings.
Robert Ashley, grande figure de la musique contemporaine américaine des 60's et 70's (tendance électronique et électro-acoustique) propose ici du spoken-word à la douce voix fascinante sur fond de quelques notes de piano accompagnées de splendides nappes synthétiques et de discrets rythmes de tablas. Superbe.
On n'a pas fini de s'émerveiller de la qualité du catalogue du label Dischi Autunno de Jennifer Cardini comme en témoigne ce Ep signé de l'italien Pablo Bozzi, capable de la plus pure Electro dancefloor mais aussi de certaines sonorités tirant vers le 4x4 Temps du Big Beat des 90's.
samedi 23 octobre 2021
20 ans d'activité déjà pour celui que l'on présentait à l'époque comme le "next Dj Shadow", et le moins que l'on puisse dire est que sa formule Abstract Hip Hop est toujours aussi pertinente malgré les ans et l'apparition de nouveaux genres musicaux qui n'ont pas réussi à le ringardiser.
vendredi 22 octobre 2021
On continue l'exploration de l'univers musical du Penguin Café (débuté ici) avec ce dernier opus en date de 2019 dans une veine néo-classique Jazz somptueuse avec des arrangements de cordes à tomber façon Tindersticks, le tout possédant d'évidentes qualités cinématiques.
Octave One est un duo fondé par les frères Burden qui appartient à la première génération old-school de la Techno de Detroit, avec un premier single sorti en 1990. 30 ans après, l'efficacité dancefloor est toujours de mise, avec en bonus un son boosté façon Kompakt. Tube !
Un jour sans écouter Neil Young est un jour perdu. Voici donc une archive de 1975, période ultra riche pour le canadien, ici dans une veine intimiste qui rappelle fortement les chefs d'œuvre Harvest et After the goldrush. Né sur les cendres d’une histoire d’amour, celle avec l’actrice Carrie Snodgress, mère de son premier enfant, Zeke, Neil Young jugeait alors "trop personnel" ce disque "plein d’amours perdus et d’explorations". L’album était fin prêt, pochette comprise, lorsqu’il renonça à le sortir, en 1975, préférant publier le sombre Tonight's The Night à la place. On peut donc enfin savourer ce petit bijou.
mercredi 20 octobre 2021
Avant de devenir producteur électronique, Req alias Ian Cassar de Brighton a débuté dans le Street-Art et les graffitis puis a sorti ses premiers disques sur Skint, le label majeur de la scène Big-Beat britannique de la fin des 90's, avec en guest-stars les Bentley Rhythm ace, Fatboy Slim, Midfield General et Lo-Fidelity All Stars. Lui était déjà un peu part avec ses rythmes bancals et ses ambiances un peu maladives, comme une sorte de gueule de bois musical après la grosse teuf de la veille. 20 ans après, Req est toujours là et il n'a pas changé sa formule basée sur du Abstract Hip Hop oblique.
De son vrai nom Julien Auger, Pépé Bradock est l'un des grands oubliés de la scène House française des 90's malgré sa présence à l'époque sur l'un des labels phare du genre, Versatile drivé par Dj Gilb-R. On répare l'erreur avec ces 2 maxis imparables pour tous ceux qui aiment la Deep-House aux gimmicks de nappes aussi simples qu'imparables.
Une romaine nommée Valentina Fanigliulo membre du groupe Creapopolvsqve et ici en solo pour ces deux albums sortis sur Mannequin dans un genre combinant Shoegaze, Synth Wave et ambiances éthérées. Une réussite dans le genre qui rappelle certaines productions du label 4AD il y a 30 ans.
mardi 19 octobre 2021
On insiste, encore et toujours (cf. ici), sur The Necks, formidable machine Post Jazz australienne dont nous apprécions la capacité à nous faire voyager loin et longtemps (tous les titres font 1h) dans des contrées musicales lointaines où dominent l'envoûtement et l'hypnotisme.
L'exemple typique de la Library Music italienne 70's dans ce qu'elle a de meilleur en terme d'efficacité narrative et mélodique, le tout sur Cam, le label référence. Parmi ses nombreux artisans et artistes du genre on citera Daniele Patucchi qui débute sa carrière au début des 70's comme bassiste, compositeur et arrangeur dans des domaines allant du Rock au Jazz en passant par le Funk, sans oublier aussi les premiers traitements électroniques. La capacité du musicien à passer par tous les genres de l'époque continue d'impressionner aujourd'hui, au regard de ce qu'est devenu l'illustration musicale aujourd'hui.
Déjà auteur de deux remarquables compilations directement influencées par la Library Music 70's tendance électronique analogique (cf. ici), le label Err Rec nous propose ici Projet de vie, curieux patronyme désignant le projet de Yann Elias, également derrière le formidable Le Goût Acide Des Conservateurs. Le charme de l'analogique n'a pas fini de nous séduire, tant dans les rythmes implacables que dans la beauté des nappes synthétiques.
lundi 18 octobre 2021
Cinquième et dernier album en date pour le britannique Nathan Fake, découvert en 2006 sur le label Border Community avec le classique des classiques Drowning in a sea of love. Les effluves psychédéliques sont toujours au rendez-vous pour cette longue odyssée brute (enregistrée en une seule prise) à la gloire de l'électronique sous toutes ses formes, convoquant à la fois le dancefloor et les grands espaces intersidéraux.
20 ans d'existence pour le trio composé des frères Nicolas et Fabrice Laureau et de Mitch Pires et leur univers oscillant entre Post Rock, Post Jazz et Krautrock sur fond de Rock instrumental largement teinté d'ambiance cinématographique est toujours aussi pertinent. Une grande référence dans le spectre des musiques ambitieuses françaises.
samedi 16 octobre 2021
Le charme de la soundtrack italienne avec cette BO de 1980 signée Nico Fidenco pour un film érotique de Joe d'Amato. Moins connu que les grands noms de la bande originale transalpine, Fidenco a la particularité d'avoir commencé sa carrière comme chanteur et auteur populaire avant de se consacrer en parallèle au cinéma.
Pour les amateurs de Dark Ambient à forte teneur narrative (un film pour les oreilles, expression bien galvaudée aujourd'hui, prend ici tout son sens), le nom de Rapoon s'est imposé depuis une trentaine d'années, date à laquelle le projet solo de Robin Storey a débuté. Auparavant, le bonhomme avait fondé début 80 le fameux collectif Zoviet France, pierre angulaire avec Throbbing Gristle de la musique industrielle britannique.