Formidable label de réédition, Light in The Attic nous propose ici une anthologie de haute volée concernant la scène de Seattle des 60's & 70's, avec au programme de la Soul, du Jazz, du Rhythm'n Blues et du Funk endiablé de haute qualité.
Sorti sur Brown Sugar Records, label spécialisé dans les anthologies thématiques creusant le riche sillon de la musique noire américaine des 60's & 70's, voici un excellent opus dans le genre Soul & Jazz & Rhythm'n Blues groovy et addictif avec notamment Lou Rawls, Sammy Davis Jr., Nina Simone ou Jimmy Smith. Un sans faute en matière de track listing.
Le classique des classiques de la House britannique des 90's avec l'unique album de Black Science Orchestra drivé par le génial Ashley Beedle. Une Deep House soyeuse mâtinée de Disco et d'Acid Jazz groovy, le tout accompagné par des orchestrations à tomber et une science du groove rarement égalée par la suite.
Ambient Industrial vs Electronic Dub vs Hypnotic Grooves, le programme est annoncé d'emblée et il tient toutes ses promesses. Il s'agit ici du catalogue de Noise Museum, label de Dijon fer de lance à la fin des 90's d'une esthétique expérimentale tenant à la fois du Post Rock et de l'Indus sous toutes ces formes, ici remixé par la crème des dérangés du cerveau ayant pour nom Muslimgauze, DJ Speedranch, Rapoon, DJ Spooky ou Audio Active.
Donna Regina est un couple (Gunther et Regina Janssen) en scène et à la ville, c'est aussi un superbe exemple d'Electro Pop allemande aussi douce que mélancolique qui aurait eu sa place sur l'indispensable label Morr Music mais c'est bien sur Karaoke Kalk qu'on les trouve, structure sœur de Cologne qui marche sur les mêmes plates-bandes sonores.
Belle histoire que celle de Danny Bosten, jeune hollandais qui au début des 80's se lança depuis sa chambre dans l'Electro Post Punk tendance Dark (bien avant l'appellation Dark wave), sortant le tout sur son propre label sous forme de cassette avec ses propres illustrations (monsieur est graphiste). C'est en 2007, au moment du revival Post Punk / Dark wave, que le label Minimal Wave exhume ses pépites et relance du coup la carrière du bonhomme. L'occasion de réécouter de véritables bombes soniques qui ont particulièrement bien résisté à l'érosion du temps.
Projet de Marc Dall, producteur écossais adepte d'une esthétique minimal et digitale mais où les éléments acoustiques ont droit à un traitement de choix. Aussi mélodramatique que richement cinématographiques, leurs ambiances oscillent entre rythmes complexes et arrangements de type hybride, entre chanson, sensation rêveuse de jazz noir et IDM. Utilisant une palette rigoureusement raffinée de touches, harpe, vibraphone, guitare, bois, cordes et synthétiseur, traitées en couches d'harmonie de friction avec des voix fortement traitées, leurs productions présentent des similarités avec des artistes tels que Bola ou Boards Of Canada.
Quatre bijoux de l'année 1969 pour le label de Library Music De Wolfe avec au programme Pop, Rock, Groovy, Easy Listening et Psychédélisme avec notamment The Electric Banana, pseudo derrière lequel on retrouve les furieux The Pretty Things, grand concurrent des Rolling Stones à l'époque et grosse influence sur les Stooges d'Iggy Pop question furie scénique.
Quitte à subir de plein fouet le retour du gothique via ses incarnations Dark Wave actuelles, autant revenir aux origines avec le groupe instigateur de tout le tremblement, j'ai nommé Bauhaus, ici avec son 4ème et dernier album, sûrement le plus ouvert musicalement puisqu'on y croise électronique, dub et néo-cabaret.
C'est au moins le quinzième post que nous consacrons à ce trio Post Jazz australien actif depuis 1987 et auteur d'une bonne vingtaine d'albums, ceux-ci étant généralement composés d'un seul et unique titre de 60 mn environ. De longues divagations hypnotiques et répétitives qui continuent à nous ravir.
Grosse surprise avec ce nouvel album de June of 44 20 ans après leur séparation. En réalité il s'agit d'inédits de l'époque fishtank, non retenus à l'époque car enregistrés dans la précipitation. On retrouve la patte de ce groupe légendaire (avec l'incontournable Doug Scharin) et emblématique de l'évolution et la transformation d'une scène du début 90's qualifiée d'Emocore (soit Hardcore émotionnel, où l'éternelle histoire de la tension qui jamais n'éclate) à l'époque et qui, en recherchant de plus en plus les silences et l'abstraction plutôt que l'énergie et l'adrénaline, annoncera les prémices du Post Rock de Chicago.
John Baker est l'un des piliers du fameux BBC Radiophonic Workshop, soit l'atelier de création musicale de la vénérable BBC britannique. Dés les 60's, il expérimente à tout va de la Pop au Jazz en passant par l'électronique, la manipulation des bandes magnétiques et les débuts de la musique concrète dite "électro-acoustique". Du pur bonheur de Library Music, soit le meilleur de l'art et de la recherche au service du grand public.
Pilier des labels Sublime et R&S Records, le producteur japonais a fêté ses 30 ans d'activité et reste un modèle de Techno old-school qui est toujours aussi pertinent malgré l'évolution des modes et autres cycles musicaux (pas de minimal ou d'Electronica ici). Ce qu'on appelle la beauté du classicisme.
Grosse découverte avec Jo Bisso, producteur africain grand fan de Otis Reading et de Wilson Picket. Il découvre la musique soul américaine et en tombe amoureux. Très ambitieux et à l'afflux de nouvelles opportunités, Jo quitte le Cameroun et s'installe en France. Il signera de nombreuses pépites au groove Disco démoniaque comme le montre cette remarquable compilation du label Africa Seven.
On ne présente plus le duo Kollektiv Turmstrasse composé de Nico Plagemann et Christian Hilscher, maître de l'Electro House allemande, ici remixé à l'occasion de leur dernier album en date sorti en 2010, avec notamment des travaux signés Jimpster, Ian O'Donovan, Roman Flügel ou Aril Brikha. S'adressant à la fois au corps et à l'âme, leur esthétique est chargée de mélodies électroniques glaciales, de rythme downtempo et de voix élégantes.
Excellente compilation du label de réédition Sdban qui permet de redécouvrir l'œuvre immense du violoniste, compositeur et arrangeur René Costy, belge de son état, et parfait représentant de tous ces artistes anonymes travaillant dans la musique d'illustration (ou Library Music), avec ce sens du groove indéniable (tendance Jazz funk) caractéristique d'une époque où musique populaire rimait avec qualité.
Le maître Villalobos dans ses œuvres Minimal, quand le dancefloor se marie aux laboratoires de recherche. Abstrait, forcément abstrait, mais toujours si délicieusement incarné. Un exploit rare.
Quelques pépites signées du beatmaker Odd Nosdam alias David Madson, ex-Clouddead et co-fondateur du label Anticon, toujours à la lisière entre Hip Hop et musiques expérimentales (autant Post Rock que Drone) pour un résultat bluffant d'innovations sonores.
