Rencontre au sommet entre Brian Eno et Karl Hyde d'Underworld pour un bel opus d'Electro Pop classieuse avec en point d'orgue les mélodies accrocheuses de Hyde magnifiées par les arrangements soyeux d'Eno. Ce qu'on appelle du travail soigné.
mercredi 27 mars 2024
Il s'agit ici de la version remixée du septième album de Benoit Pioulard alias Thomas Meluch, américain multi-instrumentiste, écrivain et photographe, auteur depuis 2006 chez notamment kranky d'une série d'albums superbes largement inspirés par le travail Ambient de Brian Eno. Ici les rythmes sont convoqués par une belle brochette de remixeurs qui ont pour nom Loscill, The Remote Viewer ou Pioulard lui-même. L'album d'origine est né d’une année passée au Royaume-Uni et en Europe, au cours de laquelle l’architecture religieuse est devenue une muse inattendue ; les chansons transmettent un ton respectueux à travers des couches de chaleur analogique, équilibrant les morceaux ambiants avec des airs pop tamisés. La collection de remixes est vaguement divisée en deux par direction stylistique, le premier disque plus rythmé étant équilibré par les tendances Ambient du second.
mardi 26 mars 2024
Une belle électronique pastorale, rêveuse et mélancolique (mais avec aussi quelques formes d'inquiétude distillées ici ou là) signée Ochre alias Christopher S. Leary, artiste basé à Newcastle, au Royaume-Uni. L'utilisation de cordes et d'instruments acoustiques ne fait que renforcer l'aspect émotionnel (et cinématographique) de l'ensemble qui n'est pas sans rappeler Boards Of Canada en moins psychédélique.
20 ans d'activité pour notre chouchou (cf. ici) le producteur allemand Daniel Holc alias Ascii Disko, légende vivante d'une Electro aussi froide que terriblement dancefloor, alliant groove disco et noirceur 80's. Il n'a pas fini de nous faire suer.
Notre duo Dark Wave / Synth Pop préféré se lance dans la soundtrack avec cet opus qui accompagne leur propre court métrage intitulé the runner. Une suite logique de leurs aventures sonores tant leur musique s'est révélé depuis le début à haute teneur cinématographique.
Classique des classiques (déjà évoqué ici) de la scène Industriel britannique des 80's, O Yuki Conjugate n'a jamais déçu tant son esthétique (qui a su évoluer vers l'Ambient Dark ou le Tribal) a su passer le cap des années avec pertinence, comme le démontrent amplement ces deux opus, un EP de 1995 étonnamment accessible et tubesque et un double album d'inédits complètement pertinent en matière d'Ambient hypnotique.
Avant dernier album en date pour la française Cécile Schott alias Colleen, dont le minimalisme des textures électroniques allié à son utilisation délicate d'instruments acoustiques tels que le violoncelle, la viole de gambe, la clarinette ou l'ukulélé nous plonge dans une douce rêverie dont on ne sort pas complètement indemne. Sa place dans le catalogue du meilleur label Post Rock de ces trente dernières années j'ai nommé Thrill jockey est donc bien parfaitement justifiée.
On ne présente plus le duo expérimental Coil composé de John Balance (ex-Psychic TV) et Peter Christopherson (ex-Throbbing Grstle), et qui s'est éteint avec la mort tragique du premier en 2004. Il s'agit ici de titres tendance Electro Mid Tempo accessibles et accrocheurs (avec un aspect fortement David Lynch en solo) que l'on retrouvait dans un documentaire pédagogique intitulé Gay Man's Guide to Safer Sex sur les pratiques sexuelles à moindre risque.
Panda Bear est le projet solo de Noah Lennox, l'un des deux membres principaux d'Animal Collective, avec Avey Tare (alias Dave Portner). Cet unique titre de 26mn est né des sessions d'enregistrement de l'album Grim Reaper. Selon son auteur, cela ressemble à des gribouillis ou à des gribouillages sur lesquels il n'est pas arrivé à poser sa voix (on le comprend un peu). Il en a donc fait un long mix délirant qui permet à l'auditeur compréhensif de faire un beau voyage sensoriel.
Formation new-yorkaise active depuis une vingtaine d'années avec au compteur six albums dont le dernier en date est ici remixé par quelques figures connus de la scène Post Electro / Post Rock comme Trentemoller, Xiu Xiu ou Sonic Boom. On y retrouve ce qui fait l'ADN du groupe, à savoir cette alchimie réussie entre gros son Rock et Shoegaze envoûtant, le tout mâtiné de textures électroniques du meilleur effet.
Dernier album studio en date (après 25 ans d'absence) pour la bande à Daniel Ash et Peter Murphy, pour un résultat étonnant de justesse et de pertinence. La séparation annoncée juste après la sortie fut une immense déception, notamment aux USA où l'influence du groupe est particulièrement importante.
Déjà évoqué ici, le cas Alexander Tucker ne cesse à la fois de nous enchanter et de nous surprendre. Comment, en effet, un musicien débutant dans le Hardcore il y a une trentaine d'années peut-il aujourd'hui produire une musique aussi sublime, croisement parfait entre la Post Pop prodiguée par Brian Eno en 1976 et le doux psychédélisme flottant façon Füxa (avec qui il a travaillé), sans oublier cette voix à mi-chemin entre Eno (encore) et Martin Gore de Depeche Mode ?
Deux belles rééditions chez Four Flies Records pour deux scores transalpins typiques de l'époque fin 60's début 70's, qui voit le jazz chaloupé se marier avec délice aux douces effluves du psychédélisme et aux rythmes trépidants de la pop musique (entre autre...), le tout étant signé par deux cadors de l'époque, j'ai nommé Armando Trovajoli et Berto Pisano.