Excellente compilation qui regroupe l'ensemble des titres de The Modernist que l'on trouve sur la fameuse et exceptionnelle série de compilations Total du label Kompakt. The Modernist est le concept du brillant producteur allemand Jörg Burger, actif depuis bientôt 25 ans et parfait représentant de l'esthétique allemande, à savoir froide, groovy et minimal dans un même geste parfait qui a su révolutionner la technosphère au cours des 90's.
Il n'y a pas que The Liminanas à Perpignan, il y a aussi leur copain de The Llamps qui évoluent dans dans le même secteur musical, à savoir une Pop Psyché Garage 60's foutraque et jouissive. C'est bien sûr sur le label Staubgold (que l'on suivait il y a 25 ans pour ses productions Post Rock / Electronique expérimentale) aujourd'hui nommé Cougouyou Music (comme le Record Shop rue de la cloche d'or à Perpignan, chaudement recommandé) que l'on trouve cette pépite, et derrière tout cela il y a le grand manitou Markus Detmer qui s'éclate sous le soleil des Pyrénées Orientales.
Du Dark Jazz (comme son nom l'indique) à l'état pur par son meilleur représentant, j'ai nommé The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble, formation hollandaise adepte du sombre et de l'inquiétant. La formule cinématique et fascinante nous tient en haleine de bout en bout, et l'on ne peut que regretter leur silence depuis quelques années.
Et 9 ans après The Hacker (cf. le post précédent), Correspondant est toujours aux premières places quant il s'agit de faire danser irrésistiblement les gens (biens), la preuve avec ce EP parfait signé des vétérans the Juan MacLean, souvent et injustement considérés comme du LCD Soundsystem de série B (ce qui en soit est déjà très bien). C'est groovy et new-yorkais en diable, et on est bien loin des débuts Rock Grunge de John MacLean à l'époque de son groupe Six Finger Satelitte sur Sub Pop !
La pépite Electro dancefloor du jour est signé par les habitués de ce blog, j'ai nommé Correspondant le label de Jennifer Cardini et le producteur The Hacker alias Michel Amato de Grenoble, tête pensante de la structure GoodLife et alter-ego de Miss Kittin. Juste Dark, 80's et parfait comme d'habitude.
Groupe Prog-Pop typique de l'époque fin 60's composé de membres de Procol Harum, The Freedom a eu une carrière courte (68-72) mais a eu le temps de sortir quelques petits bijoux comme ce score pour le film de Tinto Brass Nerosubianco, obscure drame érotique produit par Dino De Laurentis et magnifié par la Pop baroque et finement orchestrée du groupe.
Pochettes splendides, contenus sublimes, bienvenue dans le monde parfait du trio Downie / Dust / Dust alias Black Dog, anciennement Black Dog Productions, tête de gondole géniale de l'IDM britannique depuis 30 ans maintenant. On guette la baisse de régime mais pour l'instant rien à signaler.
Il s'agit ici de producteurs italiens qui pratiquaient la House endiablée et hédoniste (sous influence latine) comme le faisait si bien le label Gomma il y a une quinzaine d'années, notamment via leur tête de gondole de l'époque j'ai nommé Headman. The Barking Dogs a sorti une vingtaine de EP mais on est sans nouvelle d'eux depuis 2018.
La Post Pop orchestrale et délicate de Jimmy LaValle alias The Album Leaf nous suit maintenant depuis 25 ans et l'on ne s'en lasse toujours pas, même quand il s'attaque à sa propre œuvre puisqu'il s'agit d'une sorte de relecture de son second album one day I'll be on time sorti en 2001. Parfaitement indépendant et inclassable à l'instar d'une formation comme Piano Magic, tout flotte, s’élève et se fracasse comme des vagues chez The Album Leaf. Ondulations sous tensions, simples à l’oreille, mais perplexes dans leur spectre sonore.
On le sait, derrière l'arbre Morricone se cache une véritable pépinière de petits génies de la soundtrack transalpine des 60's et 70's dont fait partie l'inestimable Stelvio Cipriani, compositeur tout terrain aussi à l'aise dans le Jazz que le Funk, la pop et la musique orchestrale classique. On le retrouve ici avec deux scores pour des films signés Adalberto Albertini et Giovanni D'Eramo. Plus venimeux que le cobra et la mort lente sont deux gialli comme en produisait à la tonne l'industrie cinématographique italienne à l'époque. La BO ultra-rythmique de la première est quasiment une parodie à la fois du mission impossible mais aussi du bullitt de Lalo Schifrin. Quant à la seconde nous sommes dans du lounge chaloupé du meilleur effet.
On continue à explorer le cas Stefan Goldmann (cf. ici), producteur berlinois adepte d'une Electronica / IDM / Minimal particulièrement envoûtante. Un son ample et magnifique et des rythmiques aux motifs complexes vous permettront de faire un beau voyage sensoriel.
Faut-il encore présenter le légendaire Sacha Funke ? La réponse est NON. Le maître allemand est toujours à son meilleur quand il s'agit de faire danser avec son Electro puissante et hédoniste. Bras en l'air et bave aux lèvres assurés !
