Ricardo Villalobos & Max Loderbauer
Re: ECM
ECM - 2011
Quand l'un des plus brillants sujets de la techno sphère minimale s'attaque au monument intimidant (limite répulsif pour les sourds) que représente le catalogue d' ECM, la maison mère de la musique contemporaine (Steve Reich, Philip Glass et les autres), que croyez vous qu'il se passe? Un dialogue entre deux muets les yeux bandés ? En communication, la question essentielle reste toujours: y a t-il feedback ? Et pour qui au juste ? Il serait bon un jour que la critique se pose la question du bien fondé du principe consistant à analyser à chaud des oeuvres qui demandent un temps de latence nécéssaire dans la reflexion. Disons un an. Pour l'heure, ce truc est à la fois inécoutable et passionnant. On sent bien qu'il se passe quelque chose mais on ne sait pas quoi. Tel le monolithe noir posé au milieu d'une pièce meublée Louis XV dans 2001 l'odyssée de l'espace de Kubrick, on a beau en faire le tour, on ne voit toujours pas ce que le réalisateur a tenté de signifier. En résumé, nous dirons que ECM et Ricardo Villalobos sont dans un bateau, et il me semble bien que l'un des deux soit tombé à l'eau. Faire l'experience de ce disque, c'est écoutez la belle et douloureuse chute.
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