Producteur électronique de Leipzig actif depuis 10 ans et auteur d'une House racée au groove indéniable et dont les arrangements (remember Faze Action ?) sont à tomber par terre sur le dancefloor. Attention tubes en pagaille et en puissance !
Focus sur une petite merveille nommée Peel Dream Magazine, duo californien composé de Joe Stevens et de Brian Alvarez produisant une esthétique hybride et passionnante entre Indie Pop, Shoegaze et Psychédélisme doux, le tout chapeauté par l'esprit retro-vintage de Stereolab. Un pur bonheur et l'envie de croire à nouveau à l'esprit de l'Indie-Pop tel qu'on le concevait dans les 90's.
Ancienne gloire éphémère Post Punk de Marseille, séparé en 1988 puis reformé (pour une série de concerts assez désastreux, mais c'est une autre histoire...) en 2022, Martin Dupont a apporté sa pierre à l'édifice new wave française comme le démontre cette compilation d'inédits et de démos que l'on pouvait retrouver également dans l'anthologie complete collection 1980-88. C'est le label new yorkais Minimal Wave qui a, dés 2008, détecté tout le potentiel de cette formation phocéenne arrivée trop tard dans les 80's.
Encore une tuerie du label de Jennifer Cardini Correspondant avec Offset, derrière lequel se cache Philippe Juven, musicien complet qui débute son expérience musicale avec la trompette classique au conservatoire de musique, et qui participe aussi à des groupes de jazz/funk déjantés. Plus tard et parallèlement à ses études d'ingénieur en électronique, il découvre la musique électronique au travers de soirées techno et trouve un moyen d'expression que la musique classique ne pouvait pas offrir. Sa musique, profonde et hypnotique, est empreinte de techno, d'électro, de funk et de Detroit house (Carl Craig, Recloose) mêlée à des influences sombres et froides (Dopplereffekt, Joy Division, Front 242).
L'Ives Ensemble est un collectif (14 musiciens) hollandais crée par le pianiste John Snijders qui s'attaque ici à l'avant-garde pianistique en la personne de Morton Feldman et de son œuvre aussi minimaliste que fascinante. Quiconque n’a jamais entendu un morceau de Feldman peut se demander comment le temps passe. L'un des objectifs de Feldman était de transformer le temps en espace : pour que le temps ne ressemble pas à une ligne, mais à un paysage dans lequel l'auditeur s'est plongé. Les pièces commencent à peine et ne semblent pas se terminer. Il n'utilise que quelques thèmes, mais lorsqu'il répète une phrase ou un motif, il le modifie en changeant la signature rythmique ou la dynamique de manière subtile mais perceptible. Plutôt que répétitifs, les éléments les plus simples deviennent captivants. Une phrase peut se répéter lentement jusqu'à ce qu'elle devienne lourde et immobile, comme un rocher se posant sur le fond de l'océan.
Signant un classique de la French Touch à la fin des 90's (l'album video sur le label Solid d'Etienne De Crecy), Benjamin Boguet alias Cosmo Vitelli (le patron de la boîte de nuit dans meurtre d'un bookmaker chinois de John Cassavetes et interprété par le génial Ben Gazzara) a depuis musclé son esthétique sonore pour un résultat electro dancefloor absolument irrésistible. Il est ici accompagné par la productrice coréenne Nakion.
Difficile de passer après les maîtres italiens Goblins quand il s'agit de composer la bande-son pour le dernier film (plutôt poussif) en date de Dario Argento, mais force est de constater qu' Arnaud Rebotini s'en sort très bien avec un score hautement anxiogène alternant electro surpuissante et plages aussi vaporeuses que minimalistes. On se dit aussi que cela accompagnerait formidablement bien un opus signé John Carpenter dont Rebotini est aussi le digne héritier.
Rien que pour le nom du label (fondé par Ryan Griffin) on se précipitera sur le dernier album en date de l'éclectique et génial Christian Kleine, dont le mid-tempo enchanteur et fascinant (entre électronique onirique et post rock cinématique) fait toujours merveille, plus de 20 ans après ses débuts sur la structure City Centre Offices.
On a déjà évoqué ici le cas de Seth Haley, producteur new-yorkais installé en Californie, brillant architecte d'une esthétique sonore où scintillent les réminiscences synthétiques glacées du son analogique des 80's. Mais derrière les éclats se cachent bien souvent le trouble, le même que l'on retrouve dans le dernier roman de Brett Easton Ellis.
Le coup d'envoi du mythe Mogwai avec cette compilation de leurs premiers singles. Ouverture de la brèche post rock britannique, un nouveau monde apparait pour les mélomanes lassés de l'Indie-Pop-Rock de l'époque. A noter la présence furtive dans le groupe de Brendan O'Hare, ex Teenage Fan Club, qui quittera rapidement ses amis pour créer le projet expérimental et passionnant Fiend.
Encore une pépite du label Sacred Bones records avec les stars de la synthwave darkwave biélorusse j'ai nommé Molchat Doma, ici avec leur dernier album en date. Un concentré invraisemblable de tubes avec un son parfait digne de 1982 et des lignes de basse façon Cure de la grande époque.
Le néo-psychédélisme se porte bien, à l'image du fameux duo de l'Oregon Moon Duo, tête de gondole (déjà évoqué ici) d'un des meilleurs labels rock actuel j'ai nommé Sacred Bones Records. La descendance Spacemen 3 se porte à merveille, merci pour eux.
Apparu en 2001 avec l'album Clarence Park sur le label Warp, le britannique Christopher Clark s'est rapidement imposé dans le cercle restreint des génies de l'electronica aux cotés d'Autechre ou d'Aphex Twin. Depuis quelques années il s'est attaqué à l'univers de la musique pour l'image comme le démontre ce douzième album, aux réminiscences fortement orientées musique de chambre, avec violoncelle, échantillons de piano, basse monophonique, et cuivres réverbérés qui s’ajoutent à la partie. On n'oublie pas le field recording et les notes étirées dans l’espace, accompagnant un mouvement ascendant et descendant de cordes, qui évolue en trame mélancolique et à laquelle s’ajoute la voix de Nathaniel Timoney. Du grand art sorti chez Deutsche Grammophon, excusez du peu.
Actif depuis 10 ans, le label londonien Brokntoys a déjà une centaine de sorties au compteur avec notamment cette pépite electro minimal signé ITPDWIP dont l'aridité hypnotique des rythmiques est contrebalancée par de très belles nappes aériennes qui ne sont pas sans rappeler les grandes heures de la structure Hydrogen Dukebox il y a 20 ans déjà. Derrière cet acronyme obscure et relativement peu sexy se cache Vladimiros Peilivanidis, entrepreneur de haute technologie gréco-russe et adepte de la réverbération rêveuse.
On trouve une cinquantaine de sorties pour ce label autrichien actif depuis 12 et plutôt orienté House dans sa veine la plus space voire cosmique, comme l'atteste la présence sur cette compilation du roi du genre j'ai nommé Prins Thomas. Autant dire que nous assistons les yeux écarquillés au grand écart permanent entre les pieds sur le dancefloor et la tête dans les étoiles. Trippant et Groovy, avec notamment un déjà classique signé Rising Seed.
Nouvelle tuerie du label Innervisions fondé par Dixon et Ame, une de nos références en matière d'Electro House allemande largement évoqué ici même. Dés le premier titre signé Glowal, un monument à l'intro élégiaque et aux nappes soyeuses, tout est dit, à savoir groove racé sans vulgarité.
On a déjà évoqué ici ce collectif islandais (dont les principaux albums sont sortis chez Morr Music) adepte d'une Indie-Folk mélancolique à souhait. On en remet donc une petite couche avec ce premier EP auto-produit sorti 3 ans avant leur premier album officiel. C'est beau, triste et désolé, mais avec une certaine idée de la luxuriance dans les arrangements qui nous évite le suicide direct.
Le pianiste et compositeur italien Amedeo Tommasi, ici en 1970 en mode Easy Jazz Bossa Nova pour un résultat qui n'a rien à envier aux maîtres brésiliens. Il a également œuvré dans l'illustration musicale et la soundtrack, ce qui explique ce pur bonheur d'orchestration et de groove.
Auteur de la fameuse série de live du même nom, le label de Francfort Live At Robert Johnson nous régale régulièrement en matière d'electro house endiablée, comme en témoigne le duo Y2C composé de Younger Than Me et des inévitables Curses, star de la structure Dischi Autunno drivée par Jennifer Cardini.
Non non il ne s'agit pas d'inédits de Brian Eno mais du septième album d'Alexander Tucker, artiste britannique qui a débuté sa carrière musicale en rejoignant le groupe hardcore Succion au début des années 1990 et qui présente une forte ressemblance vocale avec l'ancien Roxy Music. Après cela, il a joué dans Füxa (légendaire formation post space rock) pour une tournée et a commencé ses expériences avec des guitares désaccordées, des pédales et des boucles de bande. Début 2000, son premier album éponyme est sorti sur U-Sound Archive. Il a aussi collaboré avec Stephen O'Malley (Sunn O et son terrible Drone Metal) sur son projet parallèle Ginnungagap. En solo, son œuvre se situe au croisement d'un folk décharné aux arrangements de cordes soyeux pour un résultat profondément émouvant et mélancolique. Décidemment, la maison mère du post rock de Chicago Thrill Jockey continue à nous surprendre musicalement.
Découvert au début des années 2000 sur l'aventureux label berlinois City Centre Offices (souvent évoqué ici, avec notamment Arovane, Fizzarum, Solvent, Christian Kleine...), la formation Dictaphone continue de nous enchanter aujourd'hui sur la structure Denovali Records avec son post jazz à tendance dark, minimal et ethnique, à égalité avec Bohren & der club of gore, Killimlandjaro darkjazz ensemble ou bien The Mount Fuji Doomjazz Corporation. Beau voyage hypnotique et dépaysant garanti.
Découvert le siècle dernier via ses productions signées Ian O' Brien ou The Detroit Escalator Co. , le label britannique Ferox drivé par Russ Gabriel continue à nous enchanter 30 ans après ses débuts avec ses sorties toujours aussi influencées par le son de Detroit et bercées par le charme de l'électronique analogique des sonorités 80's, comme le prouve magnifiquement ce EP signé par un producteur déjà évoqué ici, j'ai nommé l'irlandais Derek Carr.
Listening Center est le pseudonyme du batteur et musicien électronique David Mason. S'appuyant principalement sur des influences telles que le BBC Radiophonic Workshop, des bandes originales de films/TV perdues et Kosmische Musik, Listening Center présente un patchwork de passés/futurs imaginés, dans lequel l'auditeur peut se frayer un chemin à travers un sous-bois de mélodies oniriques. et des palettes sonores électroniques qui ont pour effet d'être tantôt rassurantes, tantôt inquiétantes. Le tout est sorti sur Deep Distance, label nommé d'après le puissant morceau des allemands de Ashra. A l'écoute de ses sorties, un amour du krautrock tendance motorik semble évident, tout comme ce que l'on pourrait appeler la « deuxième génération » de krautrockers ; des trucs comme le catalogue Sky Records de Wolfgang Riechmann / Streetmark, Gunter Schickert, Deutsche Wertarbeit, Tyndall, etc...
On va renoncer une bonne fois pour toute à tenter de qualifier l'œuvre protéiforme du génie Kieran Hebden, maestro derrière Fridge puis Four Tet, ici avec un formidable EP (en collaboration avec la peintre Anna Liber Lewis) et deux lives aussi indispensables que ses bijoux studio.
Belle découverte avec cette compositrice polonaise installée à Londres et auteur d'une douzaine d'albums en quinze ans. Ela Orleans pousse ses racines pop pastorales sur le terrain cinématographique, expérimentant des segments d'art sonore soigneusement étudiés, des textures électroniques complexes et des fioritures orchestrales. Ses morceaux sont des collages, accompagnés d’un synthé, d’un clavier et de voix, qui évoquent des souvenirs fantomatiques de la pop des années 50 et 60. Son travail fusionne des complaintes élégantes et sombres, des récits fragmentés à la fois mélancoliques et ludiques. Le tout sonne aussi mystérieux qu'enivrant.
Voici un bel univers froid et onirique dominé par une electronica sombre et minimaliste comme on l'affectionnait au début des années 2000, époque où Autechre et quelques autres régentaient la technosphère à grands coups d'opus monstrueux que les critiques qualifiaient d'IDM (intelligent dance music). Reprenant la formule gagnante du label Warp, l'éphémère structure Vertical Form (5 ans d'existence et des pépites signées Opiate, Arovane ou Kit Clayton...) nous permit de connaître Einoma, duo islandais à la beauté glacée dont les abymes sonores nous font toujours aussi frissonner.
Duel au sommet entre le sorcier de Zombie Zombie (entre autre ...) Etienne Jaumet et le pianiste et improvisateur Fabrizio Rat Ferrero pour un petit bijou d' Elektronishe Musik, comme le disaient nos amis teutons en 1975 alors que la vague Krautrock dominait l'Europe. Le tout sur l'emblématique label Bureau B, tête de gondole du renouveau du genre via ses rééditions d'incunables exceptionnels et ses nouveautés inspirées du genre toujours pas mort 50 ans après.
Formation suédoise active depuis 2003 et auteur de 6 albums sous forte obédience Mogwai. On y trouve en effet la même maitrise de l'axe tension / détente écossais avec ses fameux temps morts annonçant des explosions soniques bien souvent différées (mais pas toujours). Pas aussi fort que les maîtres mais pas loin.
EDH est le projet d'Emmanuelle De Hericourt, également fondatrice du label Lentonia Records qui promeut l'électronique produite par les femmes. Ici il s'agit de Synth-Pop dégraissée de toute vulgarité et de toute facilité, le tout accompagné d'une voix mélancolique mais là encore débarrassé de tout pathos encombrant. Belle surprise donc pour EDH que l'on avait découvert avec Hypo pour un album tendance electronica bricolée sorti chez Active Suspension en 2006.
Encore une pépite que l'on trouve sur le label de Jennifer Cardini Dischi Autunno. Zillas On Acid est un duo composé de Thomas Roland et James Weissinger auteur d'une dizaine de maxis et de ce EP 7 titres rempli d'une Electro Disco sombre et cinématique au groove insidieux, typique du label. Du dancefloor la peur au ventre.
Co-fondatrice de la légende du rock industriel Throbbing Gristle (séparé en 1981) avec Genesis P-Orridge, Christine Carol Newby est une artiste totale qui n'a cessé de repousser les limites de l'avant-garde artistique. On la retrouve ici pour un exercice fascinant où électronique sombre et rock indus tendance ambient drone fusionnent pour aboutit à de biens beaux plaisirs soniques.
Emblème du son post rock électronique allemand de la fin 90's, Couch a sorti quelques opus essentiels sur les labels Kollaps et Kitty-yo avant de signer dans les années 2000 sur la délicate et géniale structure Morr Music (Isan, Lali Puna...). Un son instrumental, lancinant et hypnotique dans la grande tradition teutonne, pour ce qui est leur dernier album en date.
