Encore une pépite superbe du meilleur label Post Rock français de l'histoire, Diesel Combustible. Kusak est composé de Christophe Mevel, membre des séminaux Tank et co-fondateur du label, de Pierre Noblet que l'on retrouve sous pseudo "le chiffre" sur Scopa, longtemps un site incontournable pour tous ceux qui évoluaient autour de la soundtrack 60's & 70's, et d'Hervé Leroy, britannique pur jus qui joua également avec Tank. Ici il est encore question de Post Rock, long, lent, planant et envoûtant comme les allemands le faisaient si bien dans les 70's, et que ces bretons ont choisi de perpétuer à la fin des 90's.
Actif depuis 2014, Tomas More est un producteur parisien que l'on a pu découvrir sur le label Mannequin et qui officie dans un registre Electro Dark à l'esthétique particulièrement étouffante et angoissante à souhait. Sombre est la nuit pourrait être son crédo.
Un beau représentant de la marge de la pop française tendance bricolage / Post Lo-Fi que l'on suit depuis 25 ans et ses débuts flamboyants sur la structure MK Label. Toujours pertinent quoique pas toujours facile à suivre, il propose ici de longues suites hypnotiques en réactualisant les vieilles recettes du Krautrock de jadis.
Un excellent exemple de Post-Techno signé George Thompson alias Black Merlin, soit la recherche de la transe et de l'hypnotisme par d'autres biais que ceux de la technologie classique des machines numériques et analogiques occidentales, à savoir ici une instrumentation en provenance de l'Orient et notamment de Bali et Java mixée avec l'industrialisme de nos contrées et le soundscape de la jungle, des mers et de la faune de ces îles lointaines. Un véritable voyage sonore et initiatique où l'auditeur conscient se retrouve face à lui-même.
Un pionnier italien du Post Punk qui se met à l'Italo-Disco puis à la Techno tendance old-school à la fin des 80's. Aujourd'hui réédité par le label Mannequin, on redécouvre ce son plutôt Acid et Deep House qui n'a pas pris une ride et donne encore de sérieuses fourmis aux jambes.
Dernier album en date pour Kreidler, référence absolu du Post-Rock électronique allemand des 90's, aujourd'hui toujours actif et pertinent sur le catalogue du meilleur label actuel du genre, j'ai nommé Bureau B. Hypnotisme et mélancolie à la manière des grands romantiques allemands au programme de cet album largement au niveau de leurs meilleurs productions d'il y a 25 ans.
Le renouveau de la Post Pop à la française avec ce duo composé d'Arnaud Dumatin et d'Emmanuel Mario, les deux baignant dans une sphère où l'on trouve Laetitia Sadier de Stereolab, Arnaud Fleurant-Didier, The Married Monk ou Olivier Mellano. Les instrumentaux à base d'électronique analogique vintage et minimale offre des écrins doux et soyeux aux textes pseudo ultraréalistes éclairant d'une lumière crûe l'absurdité de nos vies modernes. Une sorte de Diabologum mais en version Easy-Listening, la douce ironie remplaçant au pied levé la radicalité.
Electro Dark Wave avec textes aux paroles déblatérées d'un ton froid et monocorde sur fond de poses situationnistes bien digérées. Derrière De Sang Froid se cache Alexandre Gand que l'on retrouve aussi avec son remarquable projet Le Syndicat Electronique. On est donc dans la Synth wave vraiment sombre, loin du clinquant et des dancefloors.
Collectif psyché-rock lorgnant vers le Drone et le lancinant, actif depuis 1999 et essaimant sur des labels comme Sub Pop ou Kill Rock Stars. L'album représente un trait d'union entre le Psyché / Krautrock des 70's et le Post Rock moderne des années 2000, en gros de Can au label Kranky. Beau voyage.
Un sommet de l'expérimentale polonaise avec ce mariage entre l'ensemble classique Kwartludium et le producteur electro-acoustique Michal Jacaszek pour une longue déambulation nocturne comme un drone organique dans une forêt de phénomènes sonores concrets et analogiques. Piano, clarinettes, violons et percussions ont été traités électroniquement, puis tout ce matériel a été transformé en une collection de 8 paysages sonores .
Découvert sur le formidable label Dischi Autunno drivé par Jennifer Cardini (déjà à la tête de l'excellente structure Correpondant), Curses est la sensation Electro Disco tendance Dark avec moultes références à la New Wave EBM de la grande époque. La capacité qu'à ce new-yorkais au nom italien (Luca Venezia) exilé à Berlin à composer des tueries dancefloor laisse rêveur.
Un unique titre live de 45 mn qui date de 2019 pour Andrew Hargreaves alias Tape Loop Orchestra, actif depuis une douzaine d'années dans le domaine de l'Ambient / Drone / Post Rock, où son sens de l'esthétique climatique, silencieuse, angoissante et cinématique fait merveille.
L'une des références majeures de l'Electro robotique et minimale directement issue de la scène de Detroit, le désormais duo composé de Gerald Donald et Michaela To-Nhan Bertel continu à produire le son du futur tel qu'on le concevait il y a 30 ans en mettant en avant la grâce de l'analogique synthétique.
On insiste sur le cas de ce polonais déjà évoqué ici avec ce trio d'albums réalisés entre 2017 et 2019 pour son propre label Recognition de Varsovie. Toujours cette Ambient Electronica Minimale sombre et froide aux accords complexes qui nous plonge dans une transe tranquille.
On trouve du beau monde sur Life & Death, label italien fondé en 2010: Recondite, Tennis ou My Favorite Robot. On rajoutera l'Electro martiale et implacable mâtinée d'effluves acides signée Whitesquare, projet du producteur romain Maurice Uzzan.
Le label Kompakt élargit son champs d'investigation dans sa quête de la meilleure Electro dancefloor possible avec le recrutement du producteur israélien Yotam Avni, instigateur d'un son d'une rare efficacité avec notamment ses discrètes mélopées du Moyen-Orient qui viennent ensorceler l'auditeur peu habitué à ce type d'harmonies. On retrouve aussi une ambiance Deep avec des éléments Soul et Jazz qui finit de nous convaincre du talent du bonhomme.
On insiste sur The Necks, formation Post Jazz australienne active depuis 1987 et dont la beauté sidérante nous happe à chaque écoute. Il s'agit ici du dernier album en date (le 21ème) avec toujours ces mêmes obsessions liées au temps, au silence et à l'espace, le tout entre longues improvisations et délires psychédéliques mais sans démonstration technique aucune.
Passé sous nos radars à l'époque, ce petit bijou de Post Rock lent et hanté (Dark Ambient dirons-nous de nos jours) est signé Twenty Six, projet de John Padgett avant que celui-ci ne participe au grand retour de l'Electro 80's avec son label Italians Do It Better et ses albums parus sous les noms de Glass Candy et Chromatics (cf. la BOF de Drive). Une petite merveille sortie sur le label Bobby J, micro structure inventive d'Austin, Texas.
Retour sur Skam, l'un des meilleurs labels de l'Electronica britannique des 90's et sûrement le plus sérieux des concurrents de l'ogre Warp. Maison mère des premiers Bola, Gescom et Boards Of Canada, le label est toujours au meilleur de sa forme 20 ans plus tard comme le prouve le dernier album de The Fear Ratio, de l'Electronica pur jus tendance "canal historique" avec bidouillages sonores enivrants et complexité des rythmiques en fer forgé façon Autechre première manière.
Encore une pépite signée sur l'excellent label italien Mannequin par Sam de La Rosa, également membre de Led Er Est, et de Karen Sharkey, musicienne et cinéaste. Il s'agit ici de soundtracks composées pour les court-métrages de cette dernière. Ça commence comme du Post Punk tendance New Order mais très vite on s'éloigne du secteur Dark Wave balisé par le label pour s'orienter vers les grandes largeurs spatiales et cinématographiques à base de synthétiseurs analogiques qui cadrent parfaitement le grand écran.
C'est peu dire que la fin 90's marque une apogée artistique pour le meilleur label Post-Rock français qu'est Diesel Combustible, haut-lieu breton de l'expérimentation sonique, ici sous obédience Spacemen 3 avec le projet de Bruno Elisabeth sous le patronyme hautement symbolique de The Electric Kool Aid Quartet, ni plus ni moins que le titre original du fameux jet littéraire de l'écrivain Tom Wolfe sur les non moins fameuses expérimentations en public de prise de LSD organisées par les Merry Pranksters de Ken Kesey sur la côte ouest des USA en 1966. Effectivement ça vole haut.
Après Sarah Records, voici un autre trésor caché et véritable alternative à la domination britannique et américaine en matière d'Indie-Pop 80's & 90's avec Flying Nuns Records, où comment la Nouvelle-Zélande apparut sur la carte mondiale de la Pop moderne. A l'origine il y a Chris Knox, punk multi-instrumentiste puis producteur, à l'origine du label qui va rapidement connaître un succès local avec The Clean, groupe des frangins Kilgour. Là encore l'influence du Velvet Underground et des Byrds se fait sentir sur le groupe (comme chez leurs collègues The Bats ou The Chills) sans oublier une tendance "post" à faire durer les morceaux dans une forme de monotonie captivante.
Sur le continent de l'Indie-Pop britannique des 80's & 90's, le label de Bristol Sarah Records fait figure d'adorable petit trésor caché, loin de la mode et de la hype médiatique, cultivant un son aérien aux guitares carillonnantes qui doit autant au Velvet Underground qu'aux Byrds et autres Smiths. On rajoutera également les influences du Post Punk débarrassé de sa raideur et remplacé par une certaine idée de la romance, sans oublier la mythique cassette C-86 publiée en son temps par le New Musical Express, pour tenter de cerner ce qui fait le charme de ce label unique longtemps réservé aux seuls spécialistes de la Pop moderne.
Sorti sur deux labels berlinois, les mystérieux Trux proposent une Electro Minimale plutôt lente, envoutante et hypnotique que n'aurait pas renié l'Aphex Twin dés débuts, celui des fabuleux selected ambient works 85-92. La barre est haute.
